La 5ème édition de l’Erepday s’est déroulée à Mulhouse au Kinépolis ce jeudi 18 juin 2015. Déjà 5 ans que cet évènement réunit dans la même salle des intervenants de tous horizons, des professionnels des régions limitrophes et même des curieux de tous bords avides d’en apprendre plus sur la communication digitale et l’E-réputation. Avec Christophe Thil et Damien Douani en charge de l’animation, on a eu le droit à un bon dosage entre échanges sérieux et bonne humeur, la journée est passée vite …

Comme chaque année le hashtag #Erepday est arrivé en Trending Topic sur Twitter car les participants étaient nombreux à tweeter l’évènement en live. Et comme tous les ans sur mon blog, vous trouverez ci-dessous un résumé conférence par conférence qui vous permettra une session de rattrapage si vous avez loupé tout ou partie de la journée. Je préviens l’article va donc être long …. très long comme toujours !

Pour passer directement à une conférence en particulier utilisez les liens suivants :

1- Vision des médias Sociaux par Jean Rottner 8- Table ronde relation client
2- Netlinking par Wam Réfrencement 9- Médias « putaclics » par i>Télé
3- Interview Jean Noel Penichon McDonalds 10- Permis social de communiquer par N. Vanderbiest
4- E-commerce sans miser sur les RS par Zooplus France 11- Interview Romain Pigenel
5- GoTwar pour Canalsat par Bigger Than Fiction 12- Engagement et social media par SFR
6- span>span>Gagnant du Startup Weekend Mulhouse 13- Fil rouge et conclusion
7- RS et organisation commerciale par Wolf & Jones

1. Ouverture – Vision des Médias Sociaux (par Jean Rottner)

Depuis plusieurs éditions Jean Rottner, maire de Mulhouse, fait une apparition à l’Erepday. Cette année la ville de Mulhouse est devenue partenaire gold de l’évènement et le discours de Jean Rottner dépasse les quelques paroles inaugurales habituelles.

Parmi les formules chocs de l’interview, nous avons été nombreux à retenir que la fracture numérique était bien souvent la faute des élus et non pas de la population, mais dans ses actions Jean Rottner tente de faire bouger les choses.

Du côté de Mulhouse les enjeux de l’e-réputation et plus généralement de la communication digitale sont bien en tête. La transformation digitale passe avant tout par une diffusion des informations de la ville sur des sites internet et les réseaux sociaux (exemple avec le nouvel hebdomadaire M+). Tous ces changements génèrent une interaction plus directe avec les administrés. Preuve de cette démarche, plusieurs recrutements sont en cours pour la ville de Mulhouse dont un Community Manager mais aussi un CDO (chief digital officer).

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2. Du netlinking aux relations presse digitales (par David Eichholtzer & Helder Fonseca – WAM référencement)

Le netlinking reste fondamental dans une stratégie de référencement, même si Google nie privilégier encore le système de backlinks, les agences de référencement constatent que les liens ont encore un fort impact et une place prépondérante dans les facteurs de classements. Cependant le netlinking a évolué, il ne s’agit pas uniquement de faire figurer un lien d’un site vers un autre site (en pied de page, page partenaire ou autres annuaires), petit à petit le référencement par les liens est devenu une vraie stratégie de RP digitales (RP = Relations Presse).

Plus il y a de sites pointant vers le votre, plus ils vous confèrent de l’autorité dans votre domaine. Le lien est donc un élément déterminant, mais inutile de faire du lien pour du lien, Google et ses algorithmes (notamment Pingouin) sanctionnent toutes tentatives de manipulation et les restrictions sont de plus importantes. D’ailleurs Google s’appuie aussi sur les dénonciations pour sanctionner les sites contrevenant à ses règles.

En favorisant son propre contenu, votre marque génèrera de l’audience, et de cette audience découlera probablement des liens naturels. C’est dans ce contexte qu’intervient également la relation presse aussi bien traditionnelle que digitale. En développant une actualité reprise par les médias vous aurez une opportunité de développer votre visibilité et d’obtenir des liens vers votre site. Les sites de presse ont toujours beaucoup d’autorité selon la classification Domain Authority by MOZ.

Mais faire des RP digitales ne consiste pas uniquement à envoyer des communiqués de presse à différents médias (journaux, pure players ou blogs) mais cela nécessite une démarche complète qui passe notamment par différentes phases : définir un objectif, déterminer la cible et le positionnement, choisir les canaux de diffusion pertinents, créer un contenu unique, en assurer la diffusion et en tirer les leçons sous la forme d’un bilan (infographie de WAM).

Pour qu’une actualité soit reprise (de préférence avec des liens vers votre site) il faut absolument :

  • Apporter de la nouveauté, une information doit être fraîche et exclusive, ce qui n’est pas toujours évident quand on souhaite communiquer lors de fêtes récurrentes comme la fête des mères (exemple avec une opération Interflora).
  • Prévoir une landing page (page spécifique pour l’opération), elle pourra favoriser le lien de la part de médias car ils y trouveront l’information pertinente qu’ils cherchent.
  • Associer dans la campagne les blogueurs, cela donne généralement des résultats très qualitatif et avec plus de liens qu’une opération de RP uniquement adressée aux journalistes.
  • Aller au-delà de l’envoi de l’information par mail, la relation téléphonique permet toujours d’obtenir de meilleurs résultats en termes de reprise de l’actualité.

On en arrive à constater l’équation suivante : le linking est lié aux relations presses, et ces RP digitales sont indissociables du métier de SEO. On assiste donc à une évolution des méthodes de référencement qui se complexifient au fil du temps.

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3. Interview de Jean-Noël Penichon (McDonald’s France)

Jean-Noël Penichon est l’exemple même que l’on peut gravir tous les échelons chez McDonalds, aujourd’hui à l’Erepday nous écoutons le patron du digital de chez McDo qui a pourtant commencé comme équipier.

Parmi ses projets remarquables :

  • Les bornes de commande : il y en a 9000 déployées et elles sont exploitées dans près de 30 pays, et pourtant c’est la France qui a été leader de ce projet. La technologie a permis de réduire le format de celles-ci, car les premières avaient la taille d’un distributeur de banque, et puis il a fallu les rendre « user-friendly », d’où une interface très proche de nos smartphones.
  • La commande online : 94% des restaurants sont équipés. L’objectif est de transformer le smartphone en borne de commande avec un prépaiement (le paiement est effectif après le retrait de la commande). Pour cela ils se sont inspirés des « Drive » des supermarchés.

L’objectif est de basculer toute l’entreprise à l’heure du digital et cela passe par la formation des franchisés et de l’ensemble du personnel. Le digital change l’expérience client mais aussi la vie des salariés. Les conseils de l’agence Linkfluence pour leur E-réputation les a également aidé à ne pas chercher à écouter tout ce que l’on dit d’eux sur les réseaux sociaux mais à suivre plus spécifiquement certaines communautés et influenceurs. Vouloir écouter tout ce qui dit sur les réseaux sociaux ne leur permettait pas d’avancer, il reste d’ailleurs plus efficace de faire une critique / réclamation directement au restaurant concerné que sur les réseaux sociaux.

En tout cas l’entreprise s’adapte aux nouvelles habitudes des clients et en fonction de leurs usages, ils vont développer de nouveaux produits en créant de nouvelles solutions ou en profitant de l’expérience d’autres pays (exemple du McCafé développé en Australie). Les données générées par l’utilisation de la commande en ligne vont leur permettre d’améliorer le service par exemple en proposant des offres promotionnelles adaptées au client, en personnalisant un jour l’accueil au restaurant…

McDonald’s ne s’implique pas sur les réseaux sociaux à la légère, ce qui explique d’ailleurs leur absence de Twitter. Ne sachant comment communiquer de manière pertinente sur Twitter, ils préfèrent ne pas y aller mais n’excluent pas un jour d’avoir la possibilité de traiter des commandes via un tweet dans le futur. Tant que cela a un impact direct sur le chiffre d’affaires, Mcdonald’s ne se ferme pas aux nouvelles idées.

 

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4. Réussir dans l’e-commerce sans tout miser sur les réseaux sociaux, c’est possible ! (par Luc Haberkorn – Zooplus France)

Luc Haberkorn, Managing Director pour Zooplus France, nous présente la vision d’un positionnement pas comme les autres sur les réseaux sociaux. Zooplus est une animalerie en ligne leader en France et Europe avec un chiffre d’affaire de 571 millions d’euros et une présence en ligne dans 28 pays. « Think Global, act local » le business est déployé dans l’Europe entière pourtant chaque pays gère ses propres spécificités locales et sa manière de séduire de nouveaux clients.

Même si la stratégie n’est pas basée uniquement sur les réseaux sociaux, ils ne sont pas oubliés notamment Facebook où la relation est entretenue avec les fans qui sont essentiellement des clients. Zooplus cherche l’interaction et la qualité des échanges avec ses fans, plus que voir le nombre de fans grimper. Les clients sont d’ailleurs très souvent associés à l’actualité de l’e-commerce, tous les jours des photos d’animaux de clients sont mis à l’honneur dans les « animaux du jour », les clients sont également nombreux à participer à l’élaboration du calendrier annuel du site pour lequel ils ont reçu 14 000 photos l’année dernière mais où le choix est fait par les clients via un vote. Zooplus joue sur l’émotion, le fun et le ludique, ils sont parmi les seuls à pouvoir user et abuser des chats sans donner l’impression de ne pas avoir de contenu.

Mais au-delà de Facebook, pour que l’e-commerce soit performant, ils misent sur différentes solutions leur offrant de la visibilité pour l’acquisition de nouveaux clients :

  • Adwords et Google shopping qui sont le budget le plus conséquent mais qui leur assure un positionnement idéal sur le moteur de recherche, vecteur de trafic et d’achat.
  • SEO avec pour objectif d’éviter le duplicate content sur le maximum de fiches produits, pour les optimiser et donc apparaître naturellement bien positionné sur les moteurs de recherche
  • Comparateurs de prix
  • Affiliate marketing
  • Retargetting

Avant de miser toute sa communication sur les réseaux sociaux, il faut d’abord satisfaire les clients (c’est eux qui ont votre e-réputation en main). Ne pas oublier que des messages positifs laissés sur des blogs ou des forums s’inscrivent dans la durée par rapport à toutes vos publications sur Facebook. Il est nécessaire d’avoir un service de qualité, orienté vers le client (« one to one ») et de manière conviviale plutôt que de cumuler les fans sans lien privilégié avec votre marque.

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5. #GoTwar / Canalsat : 4 jours de tweet-battles dans l’univers de Game of Thrones (par Edouard Gasnier – Bigger Than Fiction)

Bigger Than Fiction vient nous présenter un dispositif viral déployé sur Twitter à l’occasion de la sortie de la dernière saison de la série à sensation Game of Thrones (GoT). L’objectif est d’associer la série américaine à succès à sa diffusion sur Canalsat (et non pas uniquement au téléchargement illégal car il s’agit de la série la plus piratée). Pour ceux qui ne suivent pas la série, il est question d’une histoire fantastique avec des querelles entre de grandes familles pour conquérir les royaumes (et le fameux trône de fer), pour résumer en quelques mots la série : violence, manipulation, sexe, dragons, pouvoir, mensonge, trahison, guerre … ça donne déjà une bonne idée.

L’agence Bigger Than Fiction avait déjà mis en place l’année dernière une GOT War 1. En travaillant avec 16 influenceurs pour diriger 4 équipes (représentant 4 grandes familles de la série), l’activation de la GOT WAR avait généré 36 000 tweets et positionné le hashtag (mot-dièse / mot-croisillon…) en 5ème position des trending topics.

Cette année, quelques jours avant la diffusion des premiers épisodes de la saison 5, l’agence revient encore plus fort sur un dispositif encore plus impliquant. Toujours sur la base de 16 influenceurs (touchant 1.5M de followers), réparti sur 4 jours de batailles (enfin 4 pauses déjeuner) la GoT War 2 a été lancée et a générée 63 000 tweets en positionnant le hashtag en trending topic en moins de 15 minutes (énorme !). Les armées de chaque famille (Stark, Lannister, …. ) se constituent au fil des tweets qui génèrent un profil sur le jeu, la tweet battle fait rage pendant l’heure du déjeuner, les influenceurs doivent se mettre d’accord sur la stratégie du jour (qui attaque qui) et convaincre les twittos de les suivre. Le lien est fait avec canalsat via les hashtag mais aussi par le fait que chaque inscrit à la bataille reçoit des tweets de rappel provenant de la marque.

On ne sait pas si la GOT WAR 2 a vraiment permis que les fans de Game of Thrones se tournent vers Canalsat plus que vers le streaming ou téléchargement illégal pour regarder l’épique saison 5, mais en tout cas l’opération a généré +11% de follower au compte Twitter Canalsat et 70% de part de voix pour Game of Thrones (et monopolisé pas mal de timelines).

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6- Gagnant du Start Up Week-End Mulhouse : Give ‘n’ Joy

Give ‘n’ Joy est le projet mis à l’honneur par le Start Up Week-End de Mulhouse. Le principe pouvoir offrir un repas au restaurant à une personne seule qui en a besoin mais qui n’en a pas les moyens. Cela fonctionne sur le même principe que le café suspendu. Les partenariats se feront avec des associations locales. Les restaurants partenaires reverseront une commission au service Give ‘n’ Joy, comme ça le donneur ne porte pas la charge de la rémunération du site.

Le lancement de l’initiative se fera sur Mulhouse puis sera étendue à Strasbourg et on l’espère pour eux à toute la France. En tout cas une belle preuve que la solidarité existe toujours.

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7. Les medias sociaux dans les organisations commerciales : vecteur de croissance et de performance ? (par Nicholas Vieuxloup – Wolf & Jones – ex-Viadeo)

Les entreprises ont tout intérêt à se digitaliser, mais on constate un écart important entre les démarches de présence sur les réseaux sociaux des salariés (de manière individuelle) et ceux de l’entreprise en elle-même. Pourtant ces médias sociaux ont une audience considérable, ils permettent également de mieux connaître ses clients (traçabilité importante sur le net) et ainsi de mieux les cibler, ils sont donc une source d’engagement non négligeable.

Beaucoup de sociétés n’utilisent les médias sociaux qu’en communication descendante alors qu’elles tireraient profit justement des échanges et de l’interaction. Cette mauvaise compréhension des réseaux génèrent une utilisation loin d’être optimale. Pourtant certains secteurs comme les ressources humaines ou les services de communication sont plus en avance sur leur utilisation, les chasseurs de tête sont d’ailleurs cités en exemple.

A l’opposé les forces commerciales ne semblent pas en voir l’intéret dans leur démarchage ou leur suivi. A ce niveau là il y a probablement un manque de compréhension des outils comme Viadeo ou LinkedIn.

Les grands groupes seront-ils précurseurs dans le fait d’utiliser et de former les équipes ? C’est probable, des démarches dans ce sens semblent se mettre en place.

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8. Table ronde – Relation client nouvel enjeu pour la e-réputation (Custplace – Smartbox – SALM)

Avec Méleyne Rabot de Smartbox, Julien Heidmann de SALM (Cuisine Schmidt, Cuisinella…) et Nicolas Marette de Custplace, cette table ronde présentait la solution de gestion de la relation client Custplace.

On le sait les français sont râleurs et le net est un exutoire pour laisser des critiques souvent négatives sur un produit ou un service. Hélas ces messages laissent des traces indélébiles (ou presque) dans les moteurs de recherche et c’est là une des problématiques des marques pour span>span> leur e-réputation.

Custplace est une plateforme de relation client qui permet de connecter les consommateurs aux marques. Elle donne une image fidèle de la satisfaction client, permet de canaliser les réclamations et compile les questions / réponses en une base de connaissance. Tout ceci peut permettre aux marques d’unifier et d’industrialiser la relation client, deux à trois personnes suffisent pour gérer les réponses aux clients selon les deux témoignages de Smartbox et SALM. L’objectif de la solution est de positionner son lien en premier dans les résultats de recherche du type « avis + nomdelamarque » et donc orienter les clients vers ce contenu plutôt que sur les forums de consommateurs (où les marques n’ont aucun contrôle). Un avantage également mis en avant est la possibilité de ne pas indexer dans Google des messages trop virulents (no index, no follow) sans pour autant retirer le message du système.

Côté relation clients, Smartbox c’est 20 000 emails/mois et 45 000 appels avec un SVI (serveur vocal intéractif qui redirige les clients vers le site et Custplace). Leur page Custplace c’est 350 questions, beaucoup de clients y trouvent une réponse à leur question. D’ailleurs sur la page Facebook de Smartbox, le lien « contactez-nous » renvoie vers la plateforme de gestion de la relation client. La difficulté pour Smartbox est de réussir à gérer et identifier les deux types de clients qu’ils ont : les acheteurs et les bénéficiaires du coffret.

Le groupe SALM est le premier fabriquant de cuisines en kit en France et 5ème en Europe, ils ont une sensibilité particulière aux questions de l’E-réputation, ils ont d’ailleurs fait appel à Blueboat. Ils cherchent à écouter la voix du consommateur mais les avis sont disséminés sur le net : site d’avis (ciao, pages jaunes), forums (forum construire) et autres supports, leur besoin était donc de rassembler un maximum les questions et réclamations pour mieux pouvoir y répondre, d’où l’usage de la solution Custplace. Depuis son installation les avis sont plus concentrés sur la plateforme même si Facebook et les forums restent aussi à surveiller. Dans leur démarche SALM cherche à résoudre les problèmes des clients, ils espèrent aussi obtenir des avis positifs après la résolution des réclamations.

D’un avis commun, les deux expériences témoignent que les cas les plus difficiles à gérer sont les utilisateurs de mauvaise foi. Au-delà de cela les remarques / critiques des clients pourraient servir à améliorer le service / produit dans un principe de co-création en impliquant les différents services concernés.

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9. Les médias « putaclic » prennent-ils les internautes pour des cons ? (par Michael Jovanovic – i>Télé)

Si vous êtes sur Facebook (et même sur Twitter), il est difficile de passer à côté de cette tendance à l’article et accroche facile. Tous les médias sont concernés, y compris les plus sérieux qui cèdent à la tendance d’obtenir toujours plus de clics et de partages sur des infos absolument inutiles. D’où la notion de « putaclic », ne cherchez pas le mot dans le dictionnaire il n’existe pas (encore), mais prononcez-le à voix haute et vous comprendrez probablement sa signification.

L’objectif : occuper le moteur de recherche avec des mots clés choisis (souvent des « buzzwords », d’où parfois des titres sans trop de sens ou sans rapport avec le contenu + générer de la vue.

Comment ?

  • avec des accroches « à la con » (désolé pour l’expression – ex : « découvrez les astuces minceur de Madonna, la 3ème va vous surprendre… » )
  • de mauvaises photos ou des photos volontairement trompeuses
  • des contenus sexy à la limite du X (valable aussi pour les titres ou articles)
  • des titres à suspense (ex : « ce hangar au kazakhstan cachait de drôles de véhicules »)
  • du trash ou de l’insolite

A l’inverse de ces médias, iTélé essaye de se positionner sur de bonnes pratiques digitales :

  • Ecoute des réseaux sociaux (Facebook / Twitter)
  • Anti-troll (favorisant l’échange ou l’humour avec des « reactions pics » en guise de réponse plutôt que la sanction)
  • Croissance organique des fans / followers
  • Anti-putaclic (de l’information et pas de la désinformation)

Michael Jovanovic revient également sur le traitement de l’information en milieu hostile (sujet très chaud) comme les attentats de Charlie Hebdo. Il faut avant tout vérifier les informations (trouver les bonnes sources), respirer et interagir avec les lecteurs.

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10. Vers un permis social de communiquer ? (par Nicolas Vanderbiest)

Comme chaque année Nicolas nous a régalé avec son intervention, mais ne me rend pas la tâche facile pour essayer de la résumer.

Le net et les réseaux sociaux offrent des audiences incomparables, ils sont des carrefours d’audience comme l’ont toujours été des évènements fédérateurs (comme les finales sportives, concerts…). Tout le monde peut créer du contenu sur Internet et n’importe qui peut y faire de la pub. Sauf que la publicité nous a envahi, à la différence de la  télévision ou du cinéma où la publicité (hors product placement) est limitée à des plages temps définies, sur tous les sites la pub se fait de plus en plus intrusive. D’où l’idée d’une « licence sociale de communiquer », à l’image de la « social licence to operate » (pour les mines US), une sorte de licence qui n’est accordée qu’à ceux en mesure de communiquer en tenant compte de différents aspects qui mènent du rejet jusqu’à l’acceptation voire même l’identification.

Les 4 piliers :

  • Légitimé du média : on l’a vu sur l’intervention précédente, les médias sont des « putaclics », tous les moyens sont bons (bad buzz inclus) pour communiquer. Cependant la manière de faire et le canal choisi à son importance, mais ils y perdent souvent toute légitimité dans le temps en abusant des artefacts de communication et le message ne reste pas.
  • Légitimité historico-relationnelle : « Internet se souvient » les marques comme les personnages publiques en font régulièrement les frais. il y a d’ailleurs souvent une différence entre l’image que l’on donne et celle perçue. La réputation se fait dans le temps, il faut rester cohérent dans la durée car on recherche souvent des réponses dans le passé (attention aux casseroles !). Finalement la réputation fonctionne un peu comme les jurisprudences, il y a le cadre de base puis chaque affaire vient redéfinir le cadre fixé précédemment.
  • Légitimité contextuelle : Bien choisir le moment pour communiquer peut sembler une évidence mais l’année écoulée montre encore que beaucoup de marques (et CM) ne tiennent pas assez compte du contexte avant de lancer leur message. Il était par exemple mal choisi de rebondir sur les attentats de Charlie Hebdo, tout comme beaucoup de compagnies aériennes peuvent avoir des messages maladroits après un crash, il faut donc prendre soin d’étudier le contexte avant de lancer une opération.
  • Légitimité institutionnalisée : cette légitimité réputationnelle est obtenue par quelques marques comme Apple qui malgré les critiques sortent systématiquement renforcées. Il faut de toute façon avoir des ennemis pour être visible (note de l’auteur : tiens ça me rappelle un peu Uber vs Taxis)… j’ose même citer Nicolas sur le sujet « Batman sans Joker, ce n’est qu’un c*nnard en slip », on peut le transposer avec Apple sans Android (je n’ai pas noté la phrase exacte mais il me semble avoir saisi l’idée et tout le monde aussi).

Bref le graal est bien sur d’atteindre le niveau de légitimité d’une marque comme Apple. En attendant tous messages sont sujet à controverse dans notre système de communication actuel, où tout le monde semble voir le mal même là où il n’est pas.

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11. Interview de Romain Pigenel (Service d’Information du Gouvernement)

Le SIG est le Service d’Information du Gouvernement, il est placé sous l’autorité du Premier Ministre. Ses missions :

  • Ecoute : ils analysent l’évolution de l’opinion publique (via les sondages)
  • Veille : ils suivent comment sont perçues les actions du gouvernement sur les médias et les réseaux sociaux.
  • Coordonne : ils interviennent comme appui pour la communication du gouvernement au niveau interministériel

Depuis 2013, le gouvernement communique sur les réseaux sociaux car c’est là qu’ils auront une audience nouvelle. Ils optent pour une communication très geek, car l’internaute ne veut pas d’une com’ trop institutionnelle, il y a un fort désintérêt pour les institutions l’objectif est donc de dépasser ce mur de l’indifférence. Pour autant la communication traditionnelle n’est pas mise de côté, il ne s’agit pas de s’adresser uniquement aux jeunes.

Finalement le SIG utilise parfois des méthodes proches des médias putaclics (oui encore eux!), ils essayent de faire le buzz parce qu’ils espèrent accroître l’audience et le nombre de fans/followers avec des éléments de communication virale. Le message public doit dépasser le cadre de la discussion du bistrot parisien (bonne chance!).

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12. A quoi sert réellement l’engagement en social media ? (par Nicolas Mouton – SFR)

Ce que l’on comprend vite c’est que la notion d’engagement est propre à chaque réseau. Pour Twitter l’engagement ne se limite pas aux RT (retweets) ou Fav (mise en favori), ce qui semblerait naturel, mais qu’il comprend également tous les clics sur la publication comme l’affichage de la photo ou de la vidéo.

Sur Facebook on se rend compte également que la notion d’engagement est biaisée, car en plus des actions classiques l’engagement peut également être pris en compte pour quelqu’un souhaitant sortir du contenu proposé. Il y a donc un fossé entre l’engagement réel et ce qui est statistiquement remonté par les principaux réseaux sociaux. D’où l’importance de bien définir les objectifs que l’on a en terme de ROI/KPI.

Pourtant toutes les marques cherchent à créer cette interaction avec l’user, la conférence de Zooplus allait dans ce sens également. Mais pour se faire il faut se concentrer sur le contenu et le rendre plus « user centric » (centré sur l’utilisateur). L’arme secrète sera souvent le CM qui aura la capacité de générer du conversationnel entre la marque et les clients/fans, l’humour sera probablement une des qualités requises pour ce poste (notamment pour répondre aux trolls). L’idée est de challenger un peu les clients et de les faire participer, mais aussi de leur répondre en cas de problème pour bien montrer que l’on prend en compte leur message (ex : lors de la panne SFR).

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13. Le Fil Rouge de la journée et ma propre conclusion sur l’évènement

Le résumé de la journée a été fait par Bertrand Régis Louvet et j’avoue qu’il synthétisait assez bien la journée avec une bonne dose d’humour et ce en quelques points que je vais essayer de vous retranscrire :

  • 1er tip retenu : Jean Rottner et son aveu sur la fracture numérique souvent la faute aux élus.
  • 2ème tip : avec McDonald « si on écoute tout on n’entend rien »
  • 3ème : Le web peut être vertueux et éthique, on le voit avec l’émergence de projet comme Give’n’Joy
  • 4eme : On tend vers la disparition des CDO – Chief Digital Officer (enfin à mon avis il faudrait déjà qu’ils existent avant de disparaître) sauf à Mulhouse qui en cherche un.
  • 5ème : Le web est de plus en plus violent (relatif à la conférence sur la relation client)
  • 6ème : « Putaclic », « bullshit bingo » … le langage est direct et explicite (exit la langue de bois)
  • 7ème : Nicolas Vanderbiest ose / tente tout avec sa « poutre de bamako » … mais ceci relève plus de la « private joke » que de la synthèse de la journée.
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span>span>Ma synthèse de l’évènement (promis je fais court) :

span>span>L’Erepday reste une journée assez complète autour de la communication digitale et de l’E-réputation avec des conférences très accessibles pour un large public (plus large que les présents en tout cas). Le plus dur reste de se renouveler d’une année sur l’autre, mais avec les conférences de ce 18 juin 2015, on se rend bien compte qu’après des années très orientées sur le « Buzz », la tendance est un peu au « back to basics » … On revient sur des bases plus naturelles, on enlève tout le maquillage et les apparats de communication qui ne servent qu’à de la popularité éphémère (« non mais allo quoi ! ») et on cherche à communiquer avec ses clients et à les satisfaire.

span>span>Reste à évangéliser le reste des communicants non présents à l’évènement à revenir à une relation plus éthique et saine avec leurs fans / clients et à oublier la surenchère de clics, de pubs et autres manipulations opaques … un peu plus de transparence c’est ce que l’on peut souhaiter pour le web pour 2016 (on peut rêver !)…

span>span>Encore bravo aux équipes de Blueboat, ADN content, Innov’ events et Lumino Studio … et surtout une dédicace à Damien Douani qui a mis l’ambiance et a su mener les interviews avec brio…maintenant on se souhaite à l’année prochaine, non ?

span>span>Un dernier bravo pour Champol qui nous a encore gratifié de caricatures très sympas et à Nicolas Lemoux pour son buffet du midi

span>span>Quelques photos supplémentaires de l’évènement … et n’hésitez pas à laisser vos remarques en commentaire

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